Ordre du jour
Sous le thème "Les forêts, l'agriculture et l'utilisation des terres, pierres angulaires de l'action climatique", le Forum sur la croissance verte et le développement durable s'appuiera sur des axes de travail pertinents qui contribuent au Projet horizontal de l'OCDE sur la résilience climatique et économique (Net Zero+).
Jour
1 :
2 juillet 202512:00 - 13:30
Session d'ouverture de haut niveau
14:00 - 15:30
Séance 1: Améliorer les pratiques de gestion forestière pour renforcer la séquestration du carbone et la protection du capital naturel
La gestion durable des forêts (GDF) est essentielle pour protéger les services écosystémiques essentiels, soutenir les moyens de subsistance des populations rurales et atteindre les objectifs internationaux en matière de climat.
Les forêts bien gérées peuvent contribuer de manière significative à l'action climatique en augmentant la séquestration du carbone et en renforçant la résilience des écosystèmes. Toutefois, les tendances en matière de boisement et de déforestation sont influencées par une interaction complexe de facteurs économiques, politiques et environnementaux.
Cette session examinera le rôle des forêts dans l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci, ainsi que l'équilibre entre la demande de ressources forestières et les objectifs en matière de climat et de biodiversité. Elle explorera les principaux instruments politiques, notamment les cadres réglementaires, les instruments économiques et les initiatives volontaires qui promeuvent la gestion durable des forêts.
Les discussions mettront également en évidence les différences dans la gestion des forêts privées et publiques, ainsi que le rôle des stratégies d'entreprise dans la promotion des pratiques durables.
Jour
2 :
3 juillet 202507:30 - 09:00
Séance 2 : Faire avancer les solutions pour une agriculture productive, durable et résiliente
L'agriculture est à la fois un contributeur majeur au changement climatique et l'un des secteurs les plus vulnérables à ses effets. La production agricole (y compris les émissions liées au changement d'affectation des terres dû à l'expansion de l'agriculture) contribue à environ un cinquième des émissions mondiales de GES.
Le changement climatique pose des défis à l'agriculture en raison de la hausse des températures, de l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes et des variations des régimes pluviométriques, entre autres. L'agriculture est également un grand consommateur d'eau douce au niveau mondial et est étroitement liée à la perte de biodiversité mondiale, notamment à cause de la déforestation.
Cette session explorera ce qui peut être fait pour rendre l'agriculture productive, durable et résiliente, notamment par une croissance durable de la productivité et l'adoption de pratiques régénératrices, de l'agroforesterie (par exemple l'intégration des arbres dans les systèmes de culture et d'élevage) et de solutions basées sur la nature.
La session abordera également le rôle de l'innovation (par exemple, les technologies intelligentes pour améliorer la prévisibilité, les additifs pour réduire les émissions de méthane, etc.) et de l'augmentation de la productivité pour réduire les émissions, ainsi que le rôle des politiques pour faire face au changement climatique et à d'autres objectifs environnementaux.
09:30 - 11:00
Séance 3 : Surmonter les défis liés à la mesure et aux données pour améliorer les estimations des émissions et absorptions de gaz à effet de serre dans l’agriculture et les autres secteurs de l’utilisation des terres
Des méthodes transparentes et convenues au niveau international pour mesurer les émissions et absorptions de gaz à effet de serre (GES) sont essentielles pour une politique climatique efficace. Toutefois, la surveillance, la notification et la vérification (MRV) des émissions et absorptions de GES dans le secteur AFAT (agriculture, foresterie et autres affectations des terres) – par exemple à travers l’afforestation, la déforestation, les conversions ou autres changements d’usage des terres – présentent de nombreux défis.
Un MRV rigoureux nécessite l’évaluation de multiples processus interactifs, naturels et anthropiques, qui peuvent être très dispersés géographiquement et très variables dans le temps. Les incertitudes liées aux effets futurs du changement climatique (y compris les rétroactions potentielles liées à des points de basculement du système climatique) compliquent l’évaluation des absorptions forestières de GES. Les interactions entre les intrants agricoles (par exemple, les engrais) et les sous-produits avec les sols et l’atmosphère posent également des défis de mesure. Dans d’autres cas, plusieurs méthodes existent et peuvent donner des résultats différents, ce qui crée de la confusion.
Cette session abordera les principaux défis et les solutions possibles pour améliorer les estimations des GES dans le secteur AFAT. Quel est le rôle de l’imagerie satellitaire pour cartographier les effets des changements d’usage des terres ? Comment évaluer les impacts des incendies de forêt et autres événements climatiques extrêmes sur les émissions et les stocks de GES du secteur AFAT ? Comment parvenir à un meilleur alignement sur les méthodes les plus appropriées selon les contextes ?
La session discutera également des bonnes pratiques pour harmoniser les approches et favoriser les échanges de connaissances entre pays, y compris en comblant les lacunes dans les pays en développement.
12:00 - 13:30
Séance 4: Mobiliser des financements pour les forêts et la nature afin de contribuer aux objectifs climatiques et de biodiversité
Alors que le monde se prépare pour la COP30 à Belém, la question de la montée en puissance des financements et des investissements en faveur des forêts et de la nature est devenue un axe central des discussions sur les politiques climatiques. Les forêts fournissent de nombreux services écosystémiques qui restent en grande partie non valorisés (par exemple, le stockage et la séquestration du carbone, la conservation de la biodiversité, la protection des sols et de la qualité de l’eau).
En conséquence, les investissements visant à protéger et restaurer les forêts sont désavantagés par rapport à ceux qui mettent ces bénéfices en péril. Bien qu’un large éventail d’outils ait été développé ces dernières années pour mieux valoriser ces externalités positives (par exemple, les paiements REDD+ et les crédits carbone pour l’action climatique, les paiements pour services écosystémiques, les compensations biodiversité, etc.), de nombreux défis freinent encore leur déploiement à grande échelle.
Cette session explorera les défis, les bonnes pratiques et les instruments financiers innovants pour mobiliser des financements en faveur d’une gestion durable des forêts, en s’appuyant sur une meilleure valorisation de leur contribution à l’atténuation du changement climatique.
Elle examinera la viabilité de différents instruments et les défis qui leur sont propres, tels que l’évaluation de l’intégrité, de l’efficacité et de l’additionnalité des actions soutenues par ces instruments, ainsi que la garantie de la permanence de leurs impacts.
14:00 - 15:30
Séance 5: La sylviculture et le développement rural
La sylviculture est un levier essentiel à la fois pour la croissance économique et pour l’atténuation du changement climatique, mais ses liens complexes avec le développement rural restent encore peu explorés. Si la gestion durable des forêts (GDF) a été largement étudiée sous l’angle de la biodiversité et du climat, les dimensions spatiales et territoriales de la sylviculture révèlent des défis et des opportunités spécifiques.
Cette session explorera les rôles variés de la sylviculture selon les contextes géographiques — des forêts urbaines aux fonctions récréatives et environnementales, aux forêts rurales isolées qui contribuent à la bioéconomie et à l’écotourisme.
Les discussions porteront sur les contributions multidimensionnelles de la sylviculture au bien-être économique, social et environnemental, en examinant la concentration spatiale des forêts, le rôle des approches territorialisées pour gérer les arbitrages, et l’intégration de la sylviculture dans les objectifs plus larges de développement rural.